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Anthony Girard
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Anthony Girard, né en 1959 à New York, a suivi des études au Conservatoire
National de Musique de Paris, où il obtient de 1980 à 1986 cinq Premiers Prix
(harmonie, contrepoint, analyse, orchestration, et composition), et à l’Université de la
Sorbonne (DEA d’Histoire de la musique en 1985).
Ses premières compositions lui ouvrent les portes de la Casa de Velàsquez, où
il séjourne de 1986 à 1988. Lauréat du Concours International de Besançon en 1988, le
Prix Paul Belmondo de l’Académie des Beaux-Arts lui est décerné en 1992, et en 2001
il reçoit le Grand Prix Lycéen des compositeurs.
Ses oeuvres pour orchestre ont fait l’objet de deux enregistrements monographiques
par l’Orchestre Bernard Calmel en 1997 et en 2000.
Anthony Girard occupe une place un peu à part dans la production musicale
contemporaine. Ses thèmes d’inspiration oscillent entre mysticisme et poésie
(Heather Dohollau, Jean-Paul Hameury, Charles Juliet, Yves Prié), peinture (Eric
Brault) et contemplation de la nature. Son écriture instrumentale est volontiers
onirique, lyrique, obsessionnelle, tandis que son style théâtral (l’Opéra de chambre le
Valet de coeur) est teinté d’ironie, de tendresse, de folie...
Son catalogue comprend près de cent compositions, d’où ressortent les oeuvres
pour choeur et orchestre (Croix de lumière, Requiem « Come lovely and soothing death »,
Soleil d’Akhenaton, Chants d’exil), celles pour orchestre symphonique (les Ames perdues,
24 Préludes, Deux prières pour la fin de la guerre, À ciel ouvert) ou orchestre de chambre
(Double Concerto pour violoncelle et piano, Comme une étoile du matin, pour orchestre à
cordes, la Voix lointaine d’Eurydice, « opéra sans voix » pour huit instrumentistes et une
danseuse) et de nombreuses compositions de musique de chambre vocale et
instrumentale.
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Site Internet :
www.anthonygirard.com
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L'échelle de la beauté
Concerto pour violon et orchestre de chambre
Création française
Sous titré « l'échelle de la beauté » ce concerto pour violon et orchestre de
chambre, dont la composition a été achevé en 2003, ce compose de trois mouvements.
L'élément thématique qui alimente les deux mouvements et la cadence de l'oeuvre est
une suite d'accords de trois sons au départ qui s'ouvre ensuite vers les extrémités
aigus et grave par accumulation de notes. Cette élément génère ensuite les mélodies
et les harmonies que s'échangent le soliste et l'orchestre. Cette oeuvre a été créée en
2004 à Moscou et n'a connue jusqu'à ce jour que cette unique exécution.
Pour Anthony Girard, la création musicale doit favoriser l’accès à un espace de
liberté, de plénitude. Son univers stylistique peut être résumé par quelques mots :
l’élan, le rêve, la joie, le mystère, la paix intérieure… mais aussi parfois l’ironie,
l’inquiétude, l’effroi.
La poésie et le mysticisme ont déterminé et accompagné l’évolution de son
langage. Ainsi, sans pour autant exclure les influences stylistiques proprement
musicales, l’école française moderne, le chant grégorien et l’enfance de la polyphonie,
la musique de l’Inde ou le minimalisme, c’est à travers des rencontres et des affinités
littéraires et spirituelles qu’il faut chercher les clés de son parcours : Rûmî, Eckhart,
Whitman, Tagore, Proust, Péguy, Rilke, Segalen, Krisnamurti, Tzara, Michaux et,
parmi nos contemporains, Anne Perrier, Heather Dohollau, Gustave Roud, Jean-Paul
Hameury, Charles Juliet ou Yves Prié.
La médiation poétique favorise, selon Anthony Girard, une mise à distance
des préoccupations d’écriture et de toute velléité d’expression « personnelle » à la
faveur d’une vérité émotionnelle, d’une ouverture sur l’inconnu.
Anthony Girard nous fait l'honneur de nous confier la création française de l'oeuvre.
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