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Affiche Festival 2013

 
 
Jane PETERS , violon - Florent AUDIBERT, violoncelle - Gérard GASPARIAN , piano - Direction, Oswald SALLABERGER

Orchestre de l'Opéra de Rouen


Jane PETERS

Florent AUDIBERT

Oswald SALLABERGER

Fondé en 1998, l'Orchestre de l'Opéra de Rouen Haute-Normandie fut d'abord placé sous l'autorité artistique du chef d'orchestre autrichien Oswald Sallaberger. Formation de type Mozart, l'Orchestre est souvent renforcé par des musiciens supplémentaires, qui enrichissent par leur investissement fréquent et régulier l'esprit d'ouverture et de curiosité qui le caractérise. Il explore ainsi un spectre très large du répertoire lyrique et symphonique, du baroque aux créations contemporaines. Fidèle aux spécificités de son effectif, il s'est posé comme précurseur des orchestres permanents de France pour l'interprétation du répertoire classique sur instruments à cordes en boyaux et archet classique, souvent complété par des parties de trompettes et timbales sur instruments adaptés. Sa programmation prolonge et donne un sens nouveau au développement individuel de ses musiciens, qui ont l'occasion de s'y produire en solistes et en chambristes.

Sa richesse, sa flexibilité et sa polyvalence sont soulignées et fertilisées par les nombreux chefs invités qui viennent nourrir cette formation de leurs expériences enrichissantes.

Son identité rayonne aussi bien dans sa région d'origine où l'Orchestre se produit régulièrement en tournée, qu'au-delà des frontières normandes, sur des grandes scènes internationales et prestigieuses telles que la Cité de la Musique, la Salle Pleyel, l'Opéra Comique à Paris, ou encore dans des villes telles que le Luxembourg, Hanovre, Bruges, Bruxelles, La Havane et New York. En septembre 2011, Luciano Acocella en sera le directeur musical.

 
 
Photo D Morganti

Jane PETERS


Violon

Jane Peters est née à Adélaïde (Australie). Elle commence à étudier le violon à l’âge de sept ans avec Lyndall Hendrickson et fait ses débuts à dix ans en récital avec le Concerto de Mendelssohn et l’Intro duction et Rondo Capriccioso de Saint-Saëns. Deux ans plus tard, elle remporte le premier prix du concours Showcase de la télévision australienne.

Jane Peters entreprend alors une tournée en Europe pendant quatre mois et joue avec l’orchestre de Monte Carlo le Concerto de Mendelssohn et le Double concerto de Bach où Henryk Szeryng, Ivry Gitlis et Jean Mouillière sont successivement ses partenaires. Elle fait également une apparition remarquée au Grand échiquier de Jacques Chancel. Parallèlement à sa carrière musicale, elle poursuit ses études générales à Adélaïde jusqu’à l’obtention du diplôme de Bachelor of Arts en 1982. En 1986, elle obtient le troisième prix et le Prix du Public au concours Tchaïkovski à Moscou.

Jane Peters s’établit alors à Paris. Elle mène une carrière internationale et se produit dans de nombreux festivals : Marlboro (USA), IMS Prussia Cove (Cornouailles), Cheltenham, Huddersfield, et Spittalsfield, (Angleterre), Barossa (Australie), Saintes (France, où elle donne aux côtés d’Alain Planès un récital de musique française)… Elle a également présenté, en 1992, une série de concerts consacrés aux œuvres de Xenakis (Scala de Milan, Opéra de Sydney, Festival d’automne à Paris). En 1994, elle obtient le prix international Pro Musicis. Grâce à ce prix, elle joue de plus en plus souvent, alternant les récitals dans des salles prestigieuses (à Paris, Rome, Hong-Kong, Boston, Los Angeles etc.) et les concerts à caractère social.

C’est ainsi qu’elle se produit en faveur des toxicomanes aux États-Unis ou dans des prisons françaises pour ne citer que ces deux exemples. Cette vision la plus ouverte possible de la musique se retrouve dans son répertoire qui s’étend de la musique baroque à la création contemporaine que ce soit en récital, en musique de chambre, en soliste ou au sein de l’orchestre. Il lui arrive de passer commande d’œuvres à des compositeurs, comme elle l’a fait notamment avec sa compatriote Elena Katz Chernin.

Toujours en 1994 elle est invitée parmi les membres du jury au concours Tchaïkovski. En 1996, Jane effectue ses débuts new-yorkais avec succès au prestigieux Weil Hall du Carnegie Hall. Elle a joué avec Byron Janis au Lincoln Center à New York au profit de la Fondation Pro Musicis. Depuis 1996, elle représente l’Australie en tant que Arts Ambassador. Jane Peters a enregistré un disque chez Abeille Musique, consacré aux œuvres pour violon et piano de Robert et Clara Schumann, en compagnie de Julius Drake. Elle a reçu le Diapason d’or pour son enregistrement des œuvres de Xenakis (Mode Records à New York). En 1998 elle a également enregistré un disque live du Concerto de Tchaïkovski à l’occasion d’une tournée européenne avec l’Orchestre des Jeunes d’Australie dirigé par Christoph Eschenbach.

En octobre 1999 elle a joué le Concerto de Schumann avec Philippe Herreweghe et le Koninklijk Filharmonisch à Anvers. Elle a dirigé le Camerata de l’Orchestre des Jeunes d’Australie pour leur tournée Bach en 2000 et en 2003 avec deux programmes comprenant La Grande Fugue de Beethoven, l’Adagietto de Mahler et le Concerto pour double orchestre de Michael Tippett. Au cours de ces dernières années, elle a donné les Concertos de Felix Mendelssohn et Philipp Glass en Australie et le Concerto pour violon de Tchaïkovski, Tzigane de Ravel, et la 2nd Rhapsodie de Bartok avec l’Orchestre de BBC Wales. En 2000 et 2002 elle a interprété les deux Concertos de Prokofiev, l’un avec l’Orchestre de Picardie dirigé par Pierre Bartholomée, l’autre avec le Symphony de Melbourne sous la direction de Paavo Järvi.

En 2003 elle a joué en récital au Wigmore Hall de Londres. Depuis janvier 1999 elle est violon solo de l’Orchestre de l’Opéra de Rouen.

 
 
Photo D Morganti

Florent AUDIBERT


Violoncelle

Né en 1974 il commence le violoncelle avec son père au CNR de Nice, où il obtient ses prix à l'unanimité en violoncelle et en musique de chambre.

En 1993 il entre au CNSM de Paris dans les classes de Jean-Marie Gamard et Jean Mouillère. Il obtient un premier prix de violoncelle et un premier prix à l'unanimité, premier nommé de musique de chambre au sein du quatuor Kinsky, avec lequel il remportera aussi le prix du Forum International de Normandie et le sixième prix FNAPEC. Il effectue ensuite un troisième cycle au CNSM de Lyon dans la classe de Ivan Chiffoleau, tout en participant à des Master classes avec Steven Isserlis, Arto Noras,Toshiro Tsutsumi... et sera demi-finaliste aux concours Rostropovitch en 2001 et Bach de Leipzig en 2003.

Son attrait pour les instruments historiques le conduira ensuite à suivre l'enseignement de Christophe Coin au CNSM de Paris. Deux personnalités l'ont particulièrement influencé, Janos Starker et Anner Bylsma avec lesquels il a eu la chance de travailler à de nombreuses reprises (CNSM de Paris, Villarceaux, Kronberg, Cité de la Musique...)

En 2006 il est choisi par Lorin Maazel lors de la création de l'Orchestre du Palau de las Artes de Valencia (Espagne), premier chef invité Zubin Mehta, et y passe la saison lyrique 2006-2007. Il se produit en tant que soliste dans des concertos allant de Vivaldi et C.P.E. Bach (sur violoncelle baroque) à Ligeti et Gulda, en passant par Haydn, Dvorak, Lalo, Tchaïkovski, Brahms, Saint-Saëns... avec différents orchestres (Philharmonique de Nice, Opéra de Rouen, Orchestre de Cannes-PACA...) Il interprète régulièrement du répertoire contemporain, ce qui lui permet de rencontrer et de travailler auprès de compositeurs tels que Maurice Ohana, Henri Dutilleux , Philippe Manoury, Bruno Montovani, Edith Canat de Chizy...

En 2007 il a créé aux Rencontres Internationales de Beauvais (D)ébauches pour deux violoncelles et bande électroacoustique de Sébastien Béranger (avec son frère Frédéric Audibert), et une pièce pour violoncelle seul de Christophe Queval.

Partenaire recherché de musique de chambre il a joué avec des artistes tels que Marielle Nordman, Ivry Gitlis, Alain Planès, Bruno Pasquier, Jean Moullière, Frédéric Aguessy, Michel Lethiec...

Il est invité en tant que chambriste par le festival de Prades, l'Orangerie de Sceaux, le Théâtre des Champs-Elysées, le Festival du Vexin, les Rencontres de violoncelles de Callian, le festival de Besançon...

Depuis 2008 il est membre de l'ensemble Calliopée avec lequel il a enregistré chez Alpha un double CD consacré à la musique de chambre Martinu (Choc de la musique), ainsi qu'un disque Durosoir qui sortira au printemps 2010.

Sa discographie comprend aussi l'intégrale de la musique pour violoncelle et piano sur instruments d'époque de Gabriel Fauré (coup de cœur Piano magazine), et les sonates de Brahms et Phantasie Stucke de Schumann (5 diapasons) avec le pianiste Remy Cardinale. En quatuor avec orgue et deux violons un disque Haydn, Dvorak, Albinoni , Brixi.

Depuis 2000, il est violoncelle solo de l'Orchestre de l'Opéra de Rouen Haute-Normandie.


 
 
Photo Guy Vivien

Oswald SALLABERGER


Violoncelle

On pourrait volontiers imaginer que sa solidité physique et son énergie débordante lui viennent de son Tyrol natal. Que son parcours de musicien est presque une évidence puisqu’il est autrichien et voisin du salzbourgeois Mozart. Que son aisance dans le répertoire germanique tient de l’atavisme. Il serait pourtant bien réducteur de résumer Oswald Sallaberger à de simples clichés. Car le chef a depuis longtemps quitté les montagnes d’Innsbruck pour choisir une contrée sans frontière, celle de la passion musicale et de son partage.

C’est bien ce qui frappe lorsqu’on le rencontre ou qu’on le voit diriger. Cette générosité à l’égard de ceux qui l’entourent, instrumentistes de l’orchestre ou public. Sans doute a-t-il subi l’influence bienfaitrice de Leonard Bernstein, l’un de ses maîtres ? Ou bien souhaite-t-il simplement transmettre le bonheur rencontré auprès des grands chefs qu’il a côtoyés, les Sandor Vegh, Pierre Boulez, Claudio Abbado ou Michael Gielen ?

Qu’importe. Oswald Sallaberger vit la musique comme une communion et cela lui a permis de se distinguer à de nombreuses reprises. En recevant le prix de la Fondation Herbert von Karajan (en 1993) qui récompense les jeunes chefs d’orchestre. Ou en effectuant à vingt ans sa première grande tournée à l’étranger en se produisant notamment au Carnegie Hall de New-York avec l’Orchestre de Chambre autrichien. Cela n’est qu’un début. Il enchaîne ensuite les productions au Festival de Salzbourg, à l’Opéra de Berlin (Lulu), à Vienne (Thomas Chatterton de Matthias Pintscher), à Linz (Fidelio) à Lucerne et Munich (Cosi fan Tutte) ou à Bâle (Pelléas et Mélisande). La liste n’est pas exhaustive. Elle serait très longue. Ce qu’il faut retenir, c’est l’ouverture d’un chef dont la curiosité inextinguible emprunte tous les chemins, du répertoire classique et romantique à la musique contemporaine.

Il le fait depuis maintenant dix ans à la tête de l’Orchestre de l’Opéra de Rouen en tant que directeur musical. Une décennie lui ayant permis de refonder totalement la phalange grâce à un projet ambitieux dont le rayonnement dépasse sa région d’adoption et le conduit sur les grandes scènes de France et d’Europe.

 www.oswaldsallaberger.com